Il y a quelques années, mon amie Clémence nous a initiés, le Breton et moi, à une discipline assez amusante et décomplexante : l’écriture spontanée.

Régulièrement, nous retrouvions tout un groupe de joyeuses luronnes autour d’un repas convivial et d’une bonne bouteille au milieu d’un appartement à la déco surréaliste, puis nous enchaînions les exercices d’écriture tou.te.s ensembles. Depuis notre départ de la région parisienne, nous n’avons pas eu beaucoup l’occasion de reprendre nos carnets et nos stylos. Quelques sursauts par ci, par là, mais rien de plus, à mon grand regret. C’est pourquoi je profite du calme de l’été pour tenter de créer une habitude.

Les règles sont simples : écrire durant tout le temps imparti. Pas de ratures, aucune correction, l’écriture est sans filet. Le but est de lâcher prise et tant pis si le texte final n’a pas de sens. C’est ainsi que l’on se retrouve avec des récits relatant une séance de gymnastique des lapins dans le métro ou des suites de sonorités qui feraient frémir André Breton.

Lors de nos séances parisiennes, nous nous basions sur des contraintes de mots (inspirations de départ, prononcés durant le temps d’écriture) ou de temps (entre 1 et 15 minutes généralement). J’y ajouterai des exercices inspirés de l’improvisation théâtrale, activité que j’ai pu pratiquer cette année.

Ce ne sont normalement pas des textes destinés à être publiés. Juste des esquisses de personnages, des bribes d’univers, des émotions brutes, des jeux de mots…  Alors autant vous le dire tout de suite : je vais tricher. Si dans la précipitation on pardonne la redondance, les maladresses et les fautes, une fois qu’il s’agit de publier, c’est une autre affaire. J’adapterai un peu, en essayant de ne pas trop dénaturer.

Ce petit défi n’est pas seulement personnel, je l’envisage comme un moment de partage. Avec vous, derrière votre écran : si vous souhaitez jouer de votre côté en reprenant mes contraintes ou si vous avez envie de me proposer les vôtres. Avec les personnes présentes au moment de l’écriture : si elles souhaitent se prendre au jeu de façon ponctuelle et partager leur création.

Vous êtes prêt.e.s ? On y va !

–

Crédit photo : Stempow sur Pixabay