A l’origine était « Shaun of the dead », l’excellent film parodique de zombi mené tambour battant par Edgar Wright, avec Simon Pegg et Nick Frost. Puis vint « Hot Fuzz », les aventures d’un super-policier envoyé dans une bourgade isolée au fond de la Grande-Bretagne, servi par la même équipe à l’humour décapant. Au troisième fût « Le dernier pub avant la fin du monde » (« The World’End » à l’origine) que je suis allée voir.
Comme d’habitude, commençons par un petit résumé. Dans les années 90, Gary King et sa bande de copains du lycée tentent de faire un « barathon ». Le but : prendre une pinte de bière dans chacun des 12 bars de son village, Newton Haven, en terminant par le bien nommé « The World’end ». L’entreprise se solde en échec et, vingt ans après, Gary veut reprendre le défi où il l’a laissé. Après avoir convaincu ses anciens amis de se retrouver, la soirée d’ultime beuverie qu’ils vont vivre va vite tourner à des aventures digne des « Envahisseurs ».
Ce dernier opus de la trilogie Cornetto ne fait pas honte à ces prédécesseurs. Si vous vous demandez pourquoi la référence aux célèbres glaces, c’est tout bonnement parce qu’elles sont présentes dans ces trois films. L’association scénaristique Wright-Pegg nous livre ici une création qui fait référence à bien des genres : film de retrouvailles qui tournent au vinaigre, film d’envahisseur, film post-apocalyptique… Chacun peut y trouver son bonheur.
On retrouve le même humour décapant que dans les chapitres précédents et la même façon de copier les codes du genre imité. Montage saccadé comme l’aime Edgar Wright, Simon Pegg et Nick Frost en super copains, gag très attendu de la palissade, tous les ingrédients qui affichent la patte du trio brillant sont présents et nous rappelle l’époque bénie de Spaced.
Ce n’est d’ailleurs pas un hasard puisqu’une partie de la bande de joyeux drilles y est réunie encore une fois, comme Mark Heap (Brian dans Spaced), Julia Deakin (Marsha dans la même série) ou Michael Smiley (Tyres, idem). Le côté « film fait entre bons copains » se ressent bien quand on croise des têtes déjà vues dans les opus précédents : Martin Freeman ( Shawn of the dead, Hot Fuzz), Paddy Considine (Hot Fuzz), ou lorsqu’ apparaît à l’écran le visage d’acteurs déjà connus ailleurs, comme Darren Boyd (Smack the pony) ou David Bradley (Walder Frey dans Game of Thrones, Filch dans Harry Potter…).
Au-delà de ces retrouvailles cinématographiques, on peut apprécier ce film pour ce qu’il est : un bon moment de parodie britannique. Les dialogues sont drôles, décalés, les acteurs sont très bons et le scénario se révèle aussi farfelu que prévu, quoiqu’un peu long à se mettre en place. Bref, un film à voir absolument, que l’on ait vu les deux premiers ou pas.
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