Le mois de février est plus que bien entamé, c’est donc le moment le plus propice pour vous souhaiter la bonne année.
Janvier ne m’a pas plus. Trop d’effervescence, trop d’avis à donner, trop de charge émotionnelle. Entre ce satané tour du calendrier qui m’ajoute un an au compteur et l’actualité du moment, je sentais que si j’écrivais, j’aurais dû dire des choses profondes sur l’espoir, sur les cons en tous genres qui se déchaînent partout, sur ce parfum pourri de répression qui flotte dans l’air et sur l’importance de la Liberté. Peu de pression donc.
Même si mon envie de venir joindre ma voix à celles des autres était forte, je suis passée à côté d’un moment d’Histoire pour vivre la mienne. Ma marche pour Charlie, c’était de cirer 60m² de parquet francilien. Ça fait mal aux bras et c’est moins classe à raconter pour la postérité.
Ma vie s’est déroulée dans un monde parallèle le temps ces derniers mois. Un déménagement, une occupation du territoire parental, puis une vraie nouvelle vie en province, ça demande aussi beaucoup d’énergie. J’ai suivi tout le bruit de loin, en sifflotant « La mauvaise réputation » et contemplant l’écran de mon téléphone constellé de brisures. Retenez bien qu’aucune application ne sera plus puissante que l’implacable carrelage des toilettes.
De cette mésaventure téléphonique, j’ai appris à décrocher. Moins de réseaux, moins de comparaison, moins d’exposition aux opinions agressives et tellement plus de sérénité. Je profite de ce temps gagné pour jouer des heures à Minecraft rattraper mon retard en séries, réduire peu à peu mon étagère de la honte et même m’essayer au jardinage d’intérieur. Conséquence, j’ai aussi délaissé ce petit espace d’expression personnel. Si j’avais eu pour objectif de la ramener un peu plus en 2015, je ne suis pas sur la bonne voie. On verra si l’envie de partager sera au rendez-vous pour les mois à venir. Je garde bon espoir cependant de tenir ma résolution de savoir imiter Fabrice Lucchini avant la fin de l’année (Promis, je vous tiens au courant sur ce point crucial.).
Je suis heureuse que ce premier mois soit fini. J’espère que le seul point commun entre lui et le reste de l’année sera la persévérance de cette solidarité qui a su mouvoir et émouvoir.
A un niveau plus personnel, je vous souhaite que cette année soit connectée. Pas à votre téléphone, mais aux gens qui vous entourent et qui vous aiment. Que 2015 concrétise vos espoirs les plus fous et vos plus belles aventures.
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