2015 n’a pas été un franc succès mais elle a eu le mérite de nous faire réagir.

Pour ma part, si elle laisse un arrière-goût amer, cette année aura été l’occasion d’apprendre énormément sur moi-même, comme sur le monde qui m’entoure, et aura su me donner envie de faire évoluer les choses.

Professionnellement d’abord, en me poussant à quitter un travail qui ne me correspondait pas malgré la peur de l’inconnu. Personnellement ensuite, en m’engageant dans un régime végétarien, en accord avec mes convictions, et dans une association féministe, défendant ces valeurs égalitaires qui me sont si chères.

Au-delà des chocs, 2015 a été le vecteur d’une prise de conscience.

En janvier, j’étais indifférente, individualiste comme à mon habitude, merci beaucoup. J’ai laissé d’autres manifester dans les rues pour des valeurs que j’estimais justes. Après tout, pourquoi se déplacer quand les autres le font ?

En mai, je comprenais que certaines batailles (professionnelles notamment) sont vaines et qu’on peut utiliser son énergie à créer de belles choses plutôt que la gaspiller pour rien.

Novembre a été le mois du dégoût : celui de la nature humaine, des choix politiques extrêmes d’un gouvernement pour lequel j’avais voté, de la montée d’un parti aux idées radicalement opposées aux miennes.

2015 m’a fait réaliser à quel point il ne faut pas compter sur le bon sens général. Nous ne l’avons pas tous dans la même direction. Heureusement, et malheureusement.

J’ai pris conscience que la meilleure personne pour défendre mes convictions était moi-même. Parce qu’un nombre grossissant de personnes est prêt à sacrifier ses droits et les libertés d’autrui au nom de la peur, il ne suffit plus de se dire que d’autres sauront manifester pour mes idées.

2015 m’a fait grandir.
2016 me donne envie d’apprendre encore et de la ramener plus souvent.

Je nous souhaite pour cette nouvelle année de beaux moments, une excellente santé, plus d’ouverture d’esprit, de tolérance, et pour le reste, on va se refaire un grand classique du rock français.