A l’heure actuelle, il est difficile de commencer une série sans avoir la certitude de pouvoir la finir sans qu’une autre vienne vous voler le peu de temps que vous avez à y consacrer. Heureusement, Parks & Recreation ne fait pas partie de celles-ci et a su s’imposer comme l’une des références humoristiques du moment face à l’incessante déferlante de nouvelles productions.

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Face aux autres séries, le département de Parks & Rec’ n’a même pas peur.

Depuis maintenant sept ans, Parks & Rec’ (pour les intimes) nous fait suivre les aventures de Leslie Knope, femme politique ambitieuse, coincée dans une ville de l’Indiana, Pawnee. D’abord assignée au département des espaces verts (d’où le nom de la série), elle va gravir les échelons au fur et à mesure des saisons, avec l’aide des membres de son bureau. Si de prime abord le sujet n’est pas passionnant et la première saison un peu lente à se mettre en place, la série devient rapidement prétexte à critiquer le monde politique, ses protagonistes aux egos surdimensionnés et le comportement excessif des gens en général.

Dans le même esprit que « The Office », elle est à classer dans les « mockumentaries », c’est-à-dire la parodie de documentaires.

Ce qui porte essentiellement la série, c’est le développement des personnages sur la durée. Menés par l’excellente Amy Poelher qui joue à merveille Leslie, la dirigeante trop enthousiaste, les acteurs incarnent des caricatures aussi attachantes que délirantes. De Ben Wyatt (Adam Scott*), comptable nerd, à Ron Swanson (Nick Offerman), responsable grincheux fan d’ébénisterie, en passant par le gentil idiot Andy Dwyer (Chris Pratt), chacun d’entre eux à une personnalité bien trempée qui vient contrebalancer celles des autres.

L’un de ses points forts réside aussi dans la richesse culturelle délurée de Pawnee. Plus qu’un simple contexte, la ville est un personnage à part entière avec son histoire tourmentée, sa mascotte (le cheval miniature** Li’l Sebastian) et ses habitants ingrats. Le site officiel de la série lui consacre d’ailleurs toute une partie à l’image d’une vraie ville américaine.

Encore absente du petit écran français, cette série regorge pourtant de moments cultes comme le « Treat. Yo. Self. Day », cette journée instaurée par deux personnages où l’on se fait plaisir sans conséquences, ou plus modestement l’ensemble des répliques et réactions de Ron Swanson. De nombreux passages sont d’ailleurs improvisés par les acteurs en complète roue libre, d’où la spontanéité et l’ambiance bon enfant qui s’en dégage.

A découvrir donc sans plus tarder !

* N°2 dans mon top 5 des acteurs les plus sexys.
** Et non pas un poney comme cité précédemment.