Série datant de 1999 (ça nous rajeunit pas les gars), “Spaced” est un condensé d’humour et de références au cinéma produit par Edgar Wright (“Shawn of the dead”, “Hot Fuzz”, …). Le désormais célèbre Simon Pegg y incarne Tim Bisley, un bédéiste sans succès et vendeur dans une petite boutique de comics, qui recherche un appartement suite à sa séparation avec sa copine. Alors qu’il traîne dans un bar, il rencontre Daisy Steiner (Jessica Hynes), journaliste ratée, qui veut quitter sa colocation. Ecumant les annonces, ils décident de se faire passer pour un couple pour obtenir un logement. Acceptés sans problèmes par la propriétaire alcoolique et respirant quasi-uniquement l’air de ses cigarettes, ils emmènagent donc ensemble.

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Daisy, Tim et tous les autres.

Très vite, leurs vies vont tourner autour du petit groupe qui va se former à partir de ces deux personnages et leurs connaissances. Parmis les personnages principaux, on peut présenter le meilleur ami de Tim, Mike (joué par Nick Frost), militaire remercié après volé un char et tenté d’envahir Paris, Twist, la meilleure amie de Daisy qui travaille dans un pressing, Brian, l’artiste excentrique qui loge au rez-de-chaussée, et Marsha, leur propriétaire alcoolisée et envahissante.

Sur deux trop courtes saisons, ce petit monde va vivre des aventures ordinaires avec des proportions extraordinaires. Malgré une ambiance parfois un peu pesante sur les débuts, la série rejoue habilement les grands clichés du cinéma. De “2001 : l’odyssée de l’espace” à “Fight Club”, en passant par “Shining”, cela devient un jeu de deviner les références cachées dans les épisodes. Entre Daisy qui procrastine à merveille et Tim qui n’arrive pas à dépasser son traumatisme de “La menace fantôme”, les personnages sont attachants dans leurs détresses, comme dans leurs excès. Quant aux quelques personnages secondaires (comme Bill Bailey en Bilbo, le supérieur de Tim) qui sont intégrés, ils ne semblent présents que pour renforcer cette sympathie pour eux.

A défaut d’être très connue (en même temps avec un titre canadien comme “Les allumés”, je comprends le manque d’entrain autour du concept), la série passe pour un bon moyen de découvrir l’univers de Edgar Wright et de ses comparses favoris.

Pour vous régaler un instant, quelques morceaux choisis :

La scène de paintball

La “gunfight” aux doigts